Walk The Impossible (2017) – Slackline movie

Walk The Impossible (2017) – Slackline movie

Walk The Impossible (2017) – Slackline movie 800 meters monster highline from Images d'azur on Vimeo.

Nous sommes heureux de vous présenter « Walk the Impossible », un mini film documentaire tourné et réalisé par l’équipe d’Images d’Azur, sur la plus grande slackline en polyester qui a été installée et traversée à ce jour (800 mètres).

WALK THE IMPOSSIBLE est un documentaire qui raconte l’histoire des slackliners qui ont créé, installé, et traversé la plus longue highline en polyester au monde actuellement, à Saint Jeannet, Côte d’Azur, en 2016, lors du French Riviera Highline Meeting.
Retrouvez des interviews de beaucoup des meilleurs highliners mondiaux, et des images extraordinaires de la traversée de cette ligne.

BANDE ANNONCE Walk The Impossible (2017) :

Ma liste de beaux films à voir pendant les fêtes de Noël

Ma liste de beaux films à voir pendant les fêtes de Noël

Quel meilleur moment que les vacances et les périodes de fêtes de fin d’année pour se laisser entraîner par le récit de belles histoires, ces histoires qui nous transportent, nous font rêver, et nous animent de tous ces merveilleux sentiments que l’on souhaite recevoir et partager à Noël et pendant ce moment de l’année. Et quand ces belles histoires sont racontées en images, avec une belle réalisation et une très belle photographie, qu’elles animent ces personnages et ces récits et nous transportent le temps de 120 pages de scénario dans des beaux univers qui nous font rêver… que demander de mieux comme film pour ces moments de fin d’année.

Je vous propose une séléction de 10 très beaux films à voir et à revoir pendant les fêtes de fin d’années, pour sortir un peu des classiques de Sissi impératrice et des Bourvil qu’on a tendance à voir chaque année pendant cette période à la TV 😉

Tous ces films peuvent être facilement loué à la journée sur une plateforme de « téléchargement légal » ou de VOD.

Le Bon Gros Géant (2016)

Le BGG est un vrai conte pour enfants, et pour adultes aussi, qui met en scène une petite fille sortie d’un orphelinat dans l’univers de gros géants (pas tous très sympas). Signé de la main d’un des plus grand réalisateur de notre époque et sans doute le plus grand raconteur de contes contemporains, Steven Spielberg, ce film est sa dernière réalisation depuis « Le pont des espions » (2015) et « Lincoln » (2012). Si on a du mal au début à se prendre au jeu de l’histoire de ce film, remplis d’effets et d’images de synthèses (forcément, il faut bien faire les géants :), à la fin de la première partie du film, on plonge complètement dans cette histoire qui nous fait décoller, nous surprends, et nous fait plonger dans cet univers. Une belle expérience de cinéma, pour les petits comme pour les grands.

A voir pour s’évader complètement…

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New York Melody (Begin Again) (2014)

Le « feel good » movie musical de ces deux dernières années. Une bande son impeccable, pour ce film aux allures de success story musical, d’une jeune guitariste pleine de talent (Keira Knightley) qui rencontre un producteur à la dérive (Mark Ruffalo). L’alliance des deux fera comme on l’imagine des étincelles, et nous entrainera dans cette mélodie. Un jeu précis et vraiment bon de Mark Ruffalo, dans ce rôle de « looser », en contraste complet et pourtant symbiose totale avec la grace et le talent de Gretta, la jeune guitariste. Un hymne à plein de bons sentiments, un film léger, rayonnant, précis, et entrainant. Le genre de film remonteur de moral 🙂 A consommer sans modération 😉

A voir pour le côté « feel good ».

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(L-R) KEIRA KNIGHTLEY and MARK RUFFALO star in BEGIN AGAIN

 

 

 

 

Au delà des montagnes (2015)

Le récit,174674 divisé en trois époques, décrit les parcours de ses principaux personnages sur plus de vingt ans. À la fin du xxe siècle, une jeune Chinoise est courtisée par un jeune homme d’affaires à l’avenir prometteur et un travailleur dans une mine de charbon. Elle finit par épouser l’un d’eux, mais la vie lui réserve des déconvenues… L’histoire commence en 1999 et se poursuit dans les années 2000-2010, tandis que la dernière partie se déroule dans un futur proche, dans les années 2020.

On sort ici du côté « feel good » pour entrer dans une comédie dramatique, beaucoup moins légère, mais grandiose.

A voir pour le côté « grande fresque », et « dépaysement total ».

 

While we’re young (2014)

Un grand casting (Ben Stiller, Naomi Watts, Adam Driver) pour cette comédie coup de coeur, « with a hipster touch ».  L’histoire d’un couple de la quarantaine, qui se fait ami avec un couple jeune, de la vingtaine, complètements hipsters. Choc des générations, choc des cultures, et pleins de sujets portants à réflexion très légèrement et agréablement amenés dans cette relation. On se délecte de cette sympathique confrontation pendant 1h30. Un très bon jeu d’acteur. Adam Driver (le fameux Kylo Ren de Star Wars 7) est juste très très bon dans son rôle de jeune hipster branché. Si vous avez loupé cette comédie, à la voir sans faute.

A voir pour le côté frais, original et léger

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Little Miss Sunshine (2006)

Une séléction un pehqdefaultu plus vieille (de 2006) pour ce road movie indépendant qui a été présenté à Sundance, pour finir aux Oscars.

La jeune Olive, 7 ans, n’a qu’un rêve: celui de devenir reine de beauté. Lorsqu’elle reçoit une invitation pour participer au concours de Little Miss Sunshine, sa petite famille déglinguée s’entasse dans la camionnette familiale, direction la Californie.

Little Miss Sunshine est la radiographie d’une famille tordue, partageant les bosses de la Volkswagen familiale lancée à tombeau ouvert sur l’asphalte bouillant.

Si vous l’avez manqué, c’est le moment de profiter de ce grand film !

2 Oscars (dont meilleur scenario) et un César (meilleur film étranger).

A voir pour le côté cinema indépendant.

 

The spectacular now (2013)

Miles Teller (le batteur de Whiplash) incarne Sutter, un adolescent brillant, drôle, charmant… et très porté sur la boisson. Son quotidien est chamboulé par sa rencontre avec la timide Aimee, une jeune femme totalement différente de lui.

« C’est un beau portrait — dialogué et filmé avec une grande délicatesse — de jeunes gens attachés à vivre l’instant (le fameux « spectacular now »), toujours en quête d’ivresse et d’oubli. Pirouettant, bavard, le héros est un dépressif 1001271_720817174599871_1994784272_nqui s’ignore, un feu-follet attachant dont le pétillement fascine et inquiète l’entourage. Sauf son amoureuse (Shailene Woodley, une actrice à suivre), petite souris fragile, éperdue, d’une tendresse palpable. Malgré sa conclusion un peu factice, cet Attrape-coeur modeste et moderne est une réussite.  » Telerama

Ce film a fait un bide en France, avec très peu d’entrées au cinema, alors qu’il a reçu beaucoup de bonnes critiques aux USA.

A voir pour le côté « romance légère » et « belle histoire » d’adolescents.

 

Boyhood (2014)

On ne présente plus Boyhood, avec une liste de récompenses impressionnantes, donc 5 nominations aux Oscars, et un oscars.

Cependant, si vous avez loupé ce film, cette période de fêtes peu être une très bonne occasion de le découvrir.

Ce film  a été filmé par intermittence sur une période de douze ans ; le tournage a débuté au cours de l’été 2002 pour se terminer en 2013, le tout avec les mêmes acteurs. Il raconte l’enfance puis l’adolescence d’un jeune garçon élevé par ses parents divorcés.

A voir pour le côté « WOW » …

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All about Albert (Enough Said) (2013)

Ce film est une autre comédie / love story « coup de coeur ». Impossible de ne pas aimer ce film, et de ne pas être touché par cette improbable rencontre entre Albert et Eva, deux adultes séparés/célibataires. Le film « rencontre entre deux personnages que tout semble opposer » revisité avec douceur, grâce et ingéniosité. La « love story » qui fait du bien, même si on n’est pas trop fan des love stories. Excellent jeu d’acteur, fin et précis, pour cette comédie légère et profondément touchante.

A voir pour le côté Love story réussie

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To Rome with Love (2012)

Une comédie de Woody Allen qui met en scene Jesse Eisenberg, Ellen Page, Penélope Cruz, Alec Badwin … De rebondissements en situations loufoques, classiques de Woody Allen… Inutile d’en dire plus, si vous aimez Woody Allen

A voir si vous aimez Woody Allen (mais vous l’avez donc sans doute déja vu), et pour ceux qui ne l’ont pas vu, à voir, entre autre, pour la très bonne interprétation de Jesse Eisenberg, et le duo Eisenberg/Ellen Page

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Winter sleep (2014)

Palme d’or de Cannes 2014, ce film est tout simplement puissant, grandiose, saisissant. Il vous transporte dans l’univers de la Turquie, avec la culture, les paysages, les décors, les personnages, les conflits… Ce film est une grande claque cinématographique pour tout amateur de cinema, et pour tout amateur d’histoires…

Aydin, comédien à la retraite, tient un petit hôtel en Anatolie centrale avec sa jeune épouse Nihal, dont il s’est éloigné sentimentalement, et sa sœur Necla qui souffre encore de son récent divorce. En hiver, à mesure que la neige recouvre la steppe, l’hôtel devient leur refuge mais aussi le théâtre de leurs déchirements…

A voir pour le côté « mais comment ai-je pu louper un aussi bon film ? »

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Et vous, que regardez vous pendant ces fêtes de fin d’année ? 🙂

La Blackmagic Pocket Cinema Camera utilisée pour tourner la série Dallas (2012) par Rodney Charters

La Blackmagic Pocket Cinema Camera utilisée pour tourner la série Dallas (2012) par Rodney Charters
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La BMPCC sur le plateau de la série Dallas (2012), avec à droite l’image finale de la BMPCC tiré de l’épisode. (S03E03)

Rodney Charters, chef opérateur à Hollywood, est connu particulièrement pour ses films 24 heures chrono (2001), Vendredi 13 (1987) et 24 (2008). Il est aujourd’hui chef opérateur sur des séries TV telles que Dallas (2012-2014), Shameless (2011 – 2013), et parle dans cette vidéo de la manière dont il utilise les cameras de BlackMagic Design, en particulier la camera BlackMagic Pocket Cinema Camera, très régulièrement sur des grosses productions.

Il explique comment par exemple il utilise la BlackMagic Pocket Cinema Camera pour filmer des scènes à l’interieur d’une voiture, en complément d’une Arri Alexa comme camera principale. D’après lui « l’espace de couleurs est pratiquement identique entre la BlackMagic Pocket, et la Arri Alexa« . Toujours selon lui « C’est un outil incroyable que vous avez dans votre poche, et que vous pouvez placez n’importe où, et comme cette camera film en ProRes, ça ne pose aucun problèmes aux gens de la post production pour travailler sur les images« .

Rodney Charters explique également qu’il est souvent plus avantageux sur certaines productions de filmer en HD plutôt qu’en 4K, pour limiter les coûts de post production, et comment il travail avec une compagnie spécialisée en upscale, qui obtient de très bons résultats sur les upscales de HD vers du 4K. Et dans cette approche, la limite en Full HD de la BMPCC n’est pas un handicap pour lui.
Il revient ensuite sur l’état du 4K et de la HD dans l’industrie du cinéma, en expliquant ses préférences fortes pour la HD, et non pour la 4K, ainsi que ses préférences pour la Arri d’Alexa plutôt que la Red Dragon.

Rodney Charters a utilisé le Canon 5D mark ii sur plusieurs grosses productions, avant que la BMPCC ne voit le jour. Il a en particulier adopté la BMPCC sur le tournage de la série Dallas, pour complémenter la camera principale, une ARRI ALEXA.

(Cliquez sur les images pour les agrandir)

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BMPCC sur le tournage de « Dallas (2012) – Saison 3 »
BMPCC sur le tournage de "Dallas (2012) - Saison 3"
BMPCC sur le tournage de « Dallas (2012) – Saison 3 »

 

 

 

 

 

 

 

 

Rodney Charters utilise la BlackMagic Pocket Cinema Camera principalement avec des optiques Panasonic : le Panasonic Lumix G X Vario 12-35mm F2/8 avec son stabilisateur intégré, le Panasonic 7-14 et le Panasonic 14-140, le Pancake 20mm, pour les endroits où il n’y pas la place d’un plus grand objectif.

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BMPCC sur le tournage de « Dallas (2012) – Saison 3 »
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BMPCC sur le tournage de « Dallas (2012) – Saison 3

 

 

 

 

 

 

 

 

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BMPCC sur le tournage de « Dallas (2012) – Saison 3 »

Voici deux autres photos du tournage de l’épisode 3 de la saison 3 (S03E03) où nous avons retrouvé les images finales correspondantes. La BMPCC est utilisée en camera B pour filmer le contre champs d’une Arri Alexa (que l’on voit au fond de l’image)

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BMPCC sur le tournage de « Dallas (2012) – Saison 3 »

 

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BMPCC sur le tournage de « Dallas (2012) – Saison 3 » – image tirée de l’épisode. (cliquer pour agrandir)

 

 

 

 

 

 

 

 

Et enfin, la camera placée à l’arrière de la voiture pour filmer un plan par dessus l’épaule, là où il aurai été très compliqué de positionner une Arri Alexa.

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BMPCC sur le tournage de « Dallas (2012) – Saison 3 » – image tirée de l’épisode. (cliquer pour agrandir)

 

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BMPCC sur le tournage de « Dallas (2012) – Saison 3 » – image tirée de l’épisode. (cliquer pour agrandir)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Plus d’infos et crédits photos : Rodney Charters, ASC, CSC Brings Blackmagic to Dallas

 

Cafe Society [Analyse filmique]

Cafe Society [Analyse filmique]

Cafe Society (2016) – Réalisateur : Woody Allen – Directeur de la photographie : Vittorio Storaro (Apocalypse Now…)

Analyse filmique : composition, lumière, mouvements de camera et langage visuel.

Note : l’article n’est pas terminé, toutes les images ne sont pas encoré commentées, la suite à venir 🙂

Que l’on aime ou non Woody Allen, ou que certains le boycott au vu de son actualité « fais divers » récente, son dernier film « Cafe Society » est visuellement extrêmement intéressant pour tout amateur de cinéma ou de photographie. La direction de la photographie sur ce film a été réalisée par Vittorio Storaro, à qui l’on doit notamment Apocalypse Now, Le dernier Empereur, Little Buddha ou Dick Tracy, toutes des réalisations visuelles exceptionnelles. « Cafe Society » ne déroge pas à cette lignée, et nous replonge, autant par la narration, que par les techniques cinématographiques utilisées, ainsi que par les compositions d’image, dans l’univers d’Hollywood dans les années 1930-1940. On peut facilement reconnaître dans les plans de ce film un grand nombre d’éléments visuel empruntés, voir copié à des chef d’oeuvre de l’époque, tel que Citizen Kane.

C’est donc un plaisir de se replonger dans cette époque d’or du cinéma, et ceci avec les techniques modernes actuelles. En effet, c’est le premier film tourné avec une caméra numérique (une Sony F65) à la fois pour Woody Allen et pour Vittorio Storaro, qui n’utilisaient encore jusqu’à présent que de la pellicule.

Séance photo famille au port d’Antibes

Séance photo famille au port d’Antibes

La Côte d’Azur offre des décors incroyables, diverses et variés, de Monaco jusqu’à Fréjus. Petites villages pittoresques, grandes étendues de plages de sable,  mer bleu turquoise aux îles de Lerins, ou bien montagnes dominant le paysage urbain avec une vue à des kilomètres tout autour, notre région nous offre toute une palette de décors grandeurs natures exceptionnels qui n’attendent que vous pour prendre vie sur des photos mémorables.

Voici un exemple avec Loïc, Julie et leurs deux enfants, qui ont choisi le port d’Antibes, et la diversité d’ambiances, de couleurs et de lumière qu’offre le port, pour une séance de photo de famille.

Un shooting photo famille en extérieur, c’est une ballade d’environ une heure avec le photographe, et des pauses régulières à des moments où les enfants sont le plus communicatifs, ainsi que des photos prises sur le vif de l’instant, pour saisir ces souvenirs précieux dans les meilleurs conditions.

BMPCC de nuit. Test et conseils pour filmer en basse lumière en exterieur

BMPCC de nuit. Test et conseils pour filmer en basse lumière en exterieur

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La camera Blackmagic pocket cinema camera n’est pas forcement connue pour être une camera très performante en basse lumière. Les capteurs de Blackmagic (comme les modèles URSA, et en particulier la URSA mini 4K) sont en général gourmands en lumière, et ont besoin d’un éclairage correcte. Mais malgré tout, est-ce que cette camera se comporte bien en basse lumière ? Est-il possible d’utiliser la blackmagic pocket cinema camera pour filmer une scène nocturne en extérieur, avec peu ou pas de lumière disponible autre que la lumière ambiante ?

C’est ce que nous allons essayer de voir à travers ce test.

Utiliser les points forts de la camera

Untitled_1.1.1La sensibilité native de la BMPCC est 800 ISO, et il fortement uniquement conseillé de toujours rester à 800 ISO pour filmer, les autres valeurs ISO feront en effet perdre pas mal de qualité et d’informations dans les basses lumière et surtout dans les hautes lumières. On a donc peu de choix sur une BMPCC en ISO. On reste donc à 800 ISO, et on ne monte pas à 1600 même en basse lumière.

 

Petit rappel : la sensibilité ISO native d’une camera c’est la valeur à laquelle le rapport bruit / plage dynamique et information enregistrées dans les hautes lumières et les basses lumières est le meilleur.

 

13717257_312657822412043_6761715589842335480_oTout va donc se jouer sur l’ouverture de l’objectif. Et pour ça, cette camera a un atout énorme : une monture micro 4/3. Cette monture micro 4/3 permet justement de pouvoir rajouter un Speedbooster entre la monture et l’objectif, qui permet de gagner plus de lumière, en simulant une ouverture plus grande du diaphragme. Dans le cas du Speedbooster Metabones, on gagne 1 2/stop (1 stop et 2/3 de stop supplémentaire), ce qui est absolument énorme. 1 stop supplémentaire est équivalent à deux fois plus de lumière, donc le Speedbooster Metabones fait rentrer pratiquement 4 fois plus de lumière sur le capteur … Ce qui est énorme, surtout en basse lumière.

Donc en contrepartie de la sensibilité ISO de la caméra qui est très très limité (bon, 800 ISO comme valeur native, c’est pas mal non plus !), la monture micro 4/3 nous permet de rajouter cet excellent équipement qu’est le Speedbooster Metabones, et de gagner quasiment 2 stops d’ouverture de diaphragme sur tous vos objectifs… et dans toutes circonstances… surtout en basse lumière!

 

Voilà donc la vidéo de test et d’essai de cette caméra en basse lumière de nuit en extérieur, dans un marché d’été nocturne.

 

Le problème de la diffraction

Untitled_1.8.1.POSTOn peut voir sur certains plans un léger flou, comme un voile, surtout les bords de l’images. Cet effet indésirable s’appel la diffraction, et il arrive quand on s’approche trop des valeurs extrèmes d’ouverture (ou de fermeture) d’un objectif. Là en en l’occurrence, j’ai filmé avec un seul objectif, un Canon 50mm 1.4 USM, et une diffraction très importante apparaît en basse lumière avec cette objectif à partir de f/1.8 (valeur réelle d’ouverture du diaphragme de l’objectif).

  • On voit cet effet sur le plan à 1:48 (les bracelets brésiliens sur le mur au fond de la tente ont un genre de « flou voilé » qui est la diffraction de l’objectif).
  • Untitled_1.13.1.POSTEgalement sur le plan à 3:08. Le stand posé sur la table à gauche n’est ni net, ni flou (le seul flou en photographie qui est « naturel » est le flou dû à la zone de focus). Si quelque chose dans votre image est flou, alors qu’il est dans la zone de focus, c’est un problème lié à l’objectif, et c’est exactement le cas ici, c’est encore une fois ce phénomène de diffraction. Ce plan a été filmé à f/1.8 (valeur réelle de l’ouverture du diaphragme), car il n’y avait vraiment aucune lumière qui permettait d’éclairer correctement cette scène. On atteint là avec de plan les limites de ma configuration ce soir là avec la BMPCC + le 50mm 1.4. Pour filmer correctement ce plan, il faut soit un éclairage, soit un objectif qui permet d’ouvrir à f/1.8 sans diffraction.
  • Untitled_1.15.1Sur le dernier plan également à 3:29, filmé à f/1.8 (valeur réelle de l’ouverture du diaphragme), le phénomène de diffraction qui gâche l’image et la rends inutilisable pour un travail professionnel, est très présent : sur la dame à gauche (visage, cheveux) et sur l’arrière plan qui est flouté à la base (hors focus / Bokeh). Vous pouvez voir un effet de « flouté » qui n’est pas naturel, et tue l’image…

 

Résultat de l’essai :

Comme vous pouvez le voir sur la vidéo, la BMPCC fournit un résultat absolument très très bon en basse lumière. Le piqué de l’image reste très impressionnant, ainsi que les détails dans ombres, la netteté générale de l’image, et la qualité générale de l’image également. A noter que le bruit est très très faible, voir quasiment inexistant (si la scène est éclairée un minimum tout de même), et surtout il n’y a pas de FPN (fixed partern noise) en particulier. Ce qui n’est pas le cas du capteur de la URSA mini 4K par exemple, qui a un FPN très élevé en basse lumière. En raw, la camera tient correctement les couleurs, et le raw donne une bonne latitude en post-prod pour étalonner correctement.

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Mes conseils pour filmer en basse lumière / extérieur avec une blackmagic pocket cinema camera :
  • Préferer le format raw à chaque fois que vous le pouvez en basse lumière.
  • Utiliser un speedbooster
  • Utiliser un objectif très rapide, et surtout apprenez à connaître la sensibilité de votre objectif à la diffraction, et son ouverture maximale qui permet de limiter au maximum les effets visuels de la diffraction dans votre image.
  • Utiliser un filtre IR CUT (Les éclairage de rue tungsten etc, vont envoyer une grande quantité de rayons infrarouges).
  • Bien prendre en compte la focale de l’objectif que vous choisissez, qui va influencer votre zone de profondeur de champs. A très grande ouverture, la profondeur de champs et très courte, et selon la focale de votre objectif et votre emplacement par rapport au sujet, la profondeur de champs sera encore raccourcie, ce qui compliquera beaucoup le focus.

 

Réglages de la caméra pour cette vidéo :

  • Format raw.
  • Balance des blancs à 3200 K
  • ISO 800
  • Filmé entre f/1 et f/2.2. La plupart des plans sont à f/1.4, vraies valeur des stops avec la réduction focale. En effet, la camera ne montre pas les f-stops modifiés sur les objectifs rapides sur le Metabones. Les valeurs affichées sur la camera sont donc entre f/1.8 et f/3.2 (qui correspondent à l’ouverture physique du diaphragme de l’objectif), mais les valeurs de lumière réelles sont entre f/1 et f/2.2.

 

Matériel utilisé :

  • BMPCC
  • Metabones Speedbooster 0,58x
  • Canon 50mm 1.4 USM
  • Filtre HOYA IR CUT
  • Monopode

 

Filmer avec un Canon 5D mark ii ou iii : Réglages du boitier

Filmer avec un Canon 5D mark ii ou iii : Réglages du boitier
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Natalie Portman dans « Black Swan » (2011). Filmé au Canon 7D – ISO 1600 – DP : Matthew Libatique

Série d’articles : Filmer avec un Canon pour un rendu cinéma

Avant de vous lancer corps et âme dans la réalisation de votre projet de film avec votre boitier Canon (je rappel ici que cette série d’articles est directement pour le Canon 5D mark ii, mais presque tout est également applicable au Canon 5D mark iii, et plus largement au 6D et 7D), donc, avant de vous lancer derrière votre écran LCD, et de réaliser le prochain MARVEL avec votre DSLR Canon (ou pas!! 🙂 il est absolument essentiel de parfaitement maîtriser votre boitier, et tous les réglages de votre boitier qui sont importants pour la vidéo.

 

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Like Crazy (2011), réalisé par Drake Doremus, entièrement filmé au Canon 7D

Je rappel que le but de cette série d’articles « Filmer avec un Canon 5D mk ii ou iii » est d’apprendre à utiliser le boitier en vidéo pour se rapprocher au plus près possible d’un résultat d’image final de qualité professionnelle, mais surtout d’obtenir ce fameux rendu cinéma que tous les vidéastes passionnés d’image et de cinéma recherchent … et c’est ce rendu cinéma que nous recherchons à obtenir à travers cette série d’articles. Améliorer vos images, votre rendu vidéo au maximum… pour que votre production puisse être diffusée sur différents supports … et sur le grand écran également. Et c’est possible ! Comme nous l’avons vu dans cet article, un grand nombre de productions audio visuelles et de films au cinéma ont utilisé (et continuent d’utiliser) le Canon 5D mark ii et le Canon 5D mark iii comme caméra.

La question maintenant est : « comment faire ? car c’est bien beau ce que Drake Dorumus à fait en filmant entièrement le film « Like Crazy » au Canon 7D, et c’est aussi bien beau que tout l’épisode final de Docteur HOUSE ait été entièrement filmé avec un Canon 5D mk ii, mais quand moi je film avec mon Canon, je suis encore loin d’Hollywood ! »…

 

 

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5D mk ii pour les plans « POV » dans le film « Captain America: First Avenger » (2011) – Clicker pour élargir

C’est à cette question que nous essayons de répondre dans cette série d’articles, et obtenir ce rendu cinéma qui n’arrive pas juste en appuyant sur un bouton secret dans votre boitier ! C’est toute une addition d’un ensemble d’éléments, maîtrisés un à un, individuellement, qui permet d’obtenir ces images que l’on recherche.

Et un de ces éléments essentiel est de maîtriser correctement votre boitier, et surtout de définir les réglages de votre boitier correctement, et vous allez voir que certains petits réglages sur votre boitier peuvent tout changer quand on les additionne ensemble. A la fin de cet article, votre boitier Canon 5D mark ii ou 5D mark iii sera réglé parfaitement pour que vous commenciez à capturer ces images époustouflantes 😉 …

 

Alors, commençons… SILENCE… ON REGLE LE BOITIER !

 

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1. Mode manuel

Commencer par placer la molette sur le mode manuel, qui est la base pour tirer le meilleur de votre boitier en mode vidéo. Le mode manuel vous permet de régler vous même l’ensemble des paramètres d’exposition, et de vous adapter au mieux à la lumière ambiante ou à l’éclairage de votre scène. Comme en photo, les 3 paramètres d’exposition pour filmer avec une camera numérique sont : la vitesse d’obturation, l’ouverture du diaphragme de votre objectif, et la sensibilité ISO. Je ne vais pas aller en détail dans ce que sont ces 3 éléments essentiels du réglage d’exposition, mais si vous commencez juste en photographie, vous pouvez trouver des explications détaillées sur internet, comme cet article qui explique ces paramètres.

Il peut être nécessaire dans certaines situations d’utiliser le mode priorité vitesse (Tv), surtout en reportage, qui permet au boitier de lui même régler l’exposition en réglant automatiquement l’ouverture. Voir la remarque à ce sujet à la fin de cet article.

2. Les réglages de l’exposition

Régler la vitesse d’obturation

En vidéo, pour faire simple, l’angle d’ouverture de l’obturateur doit être de 180 degrés. C’est à dire que si nous filmons en 25p, la vitesse d’obturation devra être 1/50.

La plupart du temps, on choisira de filmer en 24 images / secondes, ce qui est le standard cinéma, qui donne le mouvement à l’oeil le plus naturel possible. Donc on choisira 1/50 comme vitesse, la plupart du temps. Vous pouvez lire ce bon article explicatif sur le sujet.

Notez également que pour une vitesse de 1/50, en 24 images / secondes, on arrive sur un angle de 200°, et non 180°. L’effet produit est positif pour nous, car l’angle de 200° va contribuer à flouter légèrement les angles, et casser l’effet de netteté vidéo digitale produite par ces cameras. L’aspect tendra un peu plus vers un rendu cinéma… ce que l’on recherche ici.

Il peut cependant y avoir des exceptions. Dans certains cas exceptionnels, par exemple en très basse lumière où vous n’avez pas d’autres solutions, vous pourrez être amené à descendre cette vitesse pour gagner un peu de lumière sur votre image. Egalement cette vitesse sera changée si vous filmez en 60 images/secondes (ou plus, 120 images/seconde, etc) pour continuer à respecter la règle des 180°. Mais le 5d mark ii est limité à 25 images/secondes.

Régler la sensibilité ISO

Alors vous allez dire, « ça c’est simple, c’est comme en photo ! »… et bien pas du tout, rien à voir 🙂. Il est important de connaître votre boitier.

Vous n’avez pas beaucoup de choix dans les ISO. En vidéo sur ce boitier, vous devez uniquement utiliser une plage ISO multiple de 160. En clair, vous devez être à 160 ISO, ou 320 ISO, ou 640 ISO, ou 1250 ISO, ou 1600 ISO. Je ne monte jamais au dessus de 1600 ISO en vidéo sur le Canon.

Ces plages ISO vous donnerons le moins de bruit possible sur votre image. Vous avez 5 réglages possibles en vidéo sur votre Canon. Au delà de 1600 ISO, l’image aura trop de bruit pour avoir le rendu de qualité que l’on cherche à obtenir. Pour en être sûr, vous pouvez voir cette vidéo de comparaison du bruit sur ces plages ISO en vidéo.

Choix de la sensibilité ISO :

160 ISO / 320 ISO / 640 ISO /1250 ISO / 1600 ISO

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Comparatif du bruit sur les plages ISO Canon par rapport à des multiples de 160
Réglages de l’ouverture

L’ouverture n’est pas à proprement parler un réglage du boitier, et nous y reviendrons dans un autre article plus longuement. Mais ils est important de mentionner à ce stade qu’une grande partie du rendu cinéma que l’on recherche à obtenir est dû d’une part à la qualité de l’objectif (oui, en vidéo la qualité de l’objectif change tout, encore plus qu’en photographie), mais aussi au choix de l’ouverture utilisée pour filmer.

Sur les grandes productions de cinéma Hollywoodiennes (ainsi que dans le cinéma français !), beaucoup de directeurs de la photographie vont rester la plupart du temps sur une ouverture entre f/4 et f/5.6, (c’est le fameux f/4/5.6 split !). Au delà de f/5.6, une grande partie de l’ensemble des éléments dans vos plans seront en focus, ou assez nets, et en dessous de f4, le focus peut devenir compliqué dans un grand nombre de situations. C’est pourquoi, concernant le réglage de l’ouverture, il faut privilégier une ouverture assez grande, pour obtenir un flouté d’arrière plan qui détachera vos sujets et donnera ce « look and feel » cinéma. Mais nous reviendrons sur l’ouverture dans un autre article.

3. Les menus

Correction éclairage périphérique (menu onglet 1)

menu canon 5d mark ii

Réglage à effectuer : Correction éclairage périphérique = désactiver.

C’est une fonction pour la photographie, qui corrige la luminosité autour de la périphérie de l’objectif, surtout pour les objectifs grand angle. Il faut désactiver cette fonction pour la vidéo.

 

 

Balance des blancs  (menu onglet 2)

balance des blancs menu principal

Vous avez deux possibilités : filmer en balance des blancs automatique, ou bien utiliser une balance des blancs personnalisée. Si vous débutez en vidéo, je vous conseille de laisser la plupart du temps la balance des blancs sur automatique. Le principal problème que vous allez rencontrer au début, c’est que si vous utilisez une balance des blancs personnalisée pour filmer une scène, vous allez à tous les coups oublier de la modifier pour filmer une autre scène dans un autre endroit quelques minutes ou quelques heures plus tard. Ca m’est arrivé plusieurs fois au début. Restez donc en balance des blancs automatique.

réglage manuelle balance des blancs canon 5DLe réglage de la balance des blancs en vidéo est très important, car, contrairement à la photo, votre vidéo sera compressée (en H.264), et n’est pas en format raw, ce qui limite les possibilités d’étalonnage et de modification de votre balance des blancs en post production. Vous pouvez bien évidemment étalonner votre vidéo, comme nous le verrons dans un autre article, mais la latitude de travail avec les couleurs est beaucoup plus limité qu’avec un format raw.

Le mieux bien évidemment est de choisir votre balance des blancs personnalisée. Voici un bon article qui explique en détail comment faire votre balance des blancs personnalisée.

Réglage à effectuer : Balance des blancs automatique

Petit rappel sur la profondeur d’échantillonnage : 8 bits, 12 bits ou 14 bits ?

Sur le canon 5D mark ii et iii, les images au format raw sont en 14 bits (ou 12 bits selon votre choix). Pour simplifier l’explication, cela signifie qu’en 12 bits ou 14 bits, vous aurez beaucoup plus de détails dans les couleurs, et beaucoup plus de possibilités de modifier les couleurs en post production, comparé à un format en 8 bits.

Votre boitier 5d mark ii ou iii enregistre la video compressée, en H.264, sur 8 bits, et non en format raw, sur 12 ou 14 bits.

L’image compressée en H.264 est limitée à une profondeur d’échantillonnage de 8 bits par couleur, soit 256 niveaux, contre 14 bits pour le raw, soit 16384 niveaux. Il est donc essentiel quand vous filmez en 8 bits d’avoir la meilleure qualité d’image possible à la sortie du boitier, et de limiter ainsi au maximum le traitement que vous ferez sur l’image en post production, pour perdre le moins possible de qualité d’image au final.

RAW_2.25
H264 8 bits vs RAW 14 bits – Canon 5d mk iii

Pour en revenir à la balance des blancs, il est donc important d’avoir une balance des blancs correcte à la sortie du boitier. Si vous filmez en extérieur en journée ensoleillée, avec une balance des blancs de 3300 K, votre image aura une forte teinte bleu qu’il sera très dur, voir impossible à corriger complètement à l’étalonnage. Le réglage correct de votre balance des blancs et donc très important en vidéo (contrairement à la photo, ou vous avez une grande latitude pour modifier vos couleurs sur vos fichiers raw 12 bits).

Petit rappel également sur le format d’enregistrement

Pendant qu’on y est, un bref rappel sur le format d’enregistrement, qu’on verra plus en détail dans un autre article. Votre boitier Canon 5d mk ii ou iii (comme le 6D, 7D, etc) enregistre les fichiers vidéos en H.264, qui est un codec de compression. L’image est donc compressée, un peu comme si vous preniez des photos en jpeg. Cette compression a une profondeur d’échantillonnage de 8 bits comme nous l’avons vu ci-dessus, comme les fichier jpeg qui sont également en 8 bits. Il existe d’autres possibilités d’enregistrement, que nous verrons dans un autre article. Vous pouvez par exemple, avec Magic Lantern, enregistrer directement vos vidéos en raw. Concernant le ProRes 422 (en sortie HDMI à l’aide d’un enregistreur tel que ATOMOS NINJA), c’est un peu compliqué car le flux de sortie HDMI reste en 8 bits.

Mais la plupart du temps, sur un boitier Canon, vous enregistrerez vos vidéos en format compressé H.264 8 bit. C’est important de vous rappelez cela et de comprendre les limitations et les problèmes liés au 8 bit en vidéo… C’est une des principales limitation des DSLR en terme de vidéo. Et une grande partie de tout le travail que vous allez faire pour transformer votre boitier Canon en « Camera de cinéma » va être pour justement essayer de passer outre cette limitation 8 bits, et avoir de belles couleurs profondes, et une plage dynamique correcte avec des détails dans vos hautes lumières et vos ombres, malgré cette limitation 8 bits. Ce qui en soit n’est pas évident, soyons d’accord 🙂

Espace de couleur  (menu onglet 2)

colorspace

Vous avez la possibilité de choisir entre 2 espaces de couleur avec cette caméra : Adobe RVB et sRVB

Avec ce boitier, l’espace de couleur Adobe RVB donne les meilleurs teintes de peau. Je vous conseille donc pour la vidéo de passer en Adobe RVB.

Réglage à effectuer : Espace de couleur : Adobe RVB.

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Style d’image  (menu onglet 2)

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J’aborde les différents styles d’image et leur importance dans un autre article, car c’est un sujet assez complexe et très important, mais pour faire simple, vous ne devez jamais filmer en style d’image « standard ». Votre image sera beaucoup trop contrastée, et il vous sera impossible de travailler vos couleurs dans votre logiciel de montage ou d’étalonnage. De plus, à cause du problème du filtre OLPF et de l’anti aliasing sur le 5d mk ii, votre image aura une netteté « sale », très loin du rendu cinéma que l’on veut obtenir. (Ce problème a été réglé/amélioré sur le 5d mk iii, mais gardez toujours la netteté à 0 en vidéo. Sur le 5d mk iii, vous pourrez rajouter un peu de netteté en post dans votre logiciel de montage).

 

Le réglage de votre style d’image (picture profile en anglais) est un point essentiel pour obtenir un vrai « rendu cinéma » avec votre caméra. Ce paramètre va déterminer comment l’image sera compressée lors de la compression par le boitier en H.264, et vous ne pourrez plus modifier ces réglages en post, ça sera trop tard.

Vous avez donc deux solutions pour choisir votre style d’image :

  1. Profile « Neutre ». Choisissez le profil existant « Neutre » dans votre boitier, avec tout à zero (netteté, contraste, saturation, teinte couleur)
  2. Profile « Flat ». Vous pouvez télécharger des profiles d’image sur internet, et les installer dans votre boitier. Une deuxième solution est d’installer le profile « Cinestyle » de Technicolor, et l’installer dans votre boitier. Cette étape étant un peu plus compliquée, nous verrons cela dans un autre article.

 

Réglage à effectuer : Choisir le style d’image « Neutre » ou « Cinestyle » si vous l’avez installé.

Remarques concernant les styles d’image « Flat »

maxresdefaultRemarque 1 concernant l’utilisation d’un « flat profile« : j’y consacrerai un article complet, mais il est important de comprendre que vous ne pourrez pas voir l’exposition correcte sur votre LCD quand vous utilisez un profile flat. Pour remédier à cela, une technique est de passer en profile « neutre » juste pour faire votre exposition correctement, et une fois que vous avez fait votre bonne exposition, vous repassez en flat pour filmer.

Remarque 2 concernant les profiles flat : flat n’est pas LOG. Un profile d’image flat n’a rien avoir avec un profil d’image LOG qui permet un vrai contrôle des couleurs en post. Le flat est un peu une contrefaçon du LOG 🙂 mais je tiens à le préciser, ce n’est pas du LOG… On est loin des possibilités du LOG avec le flat.

Remarque 3 : les couleurs seront toujours un peu moins bien, moins profondes en flat, même après étalonnage, que si vous filmez en profile neutre. Ceci est dû à la limitation de la compression 8 bits. Le flat désature les couleurs tout en augmentant la plage dynamique, mais le peu d’informations stockées dans le fichier 8 bit ne donne pas une très grande latitude pour étalonner et retrouver à nouveau des couleurs vibrantes et profondes. C’est pourquoi certains réalisateurs professionnels qui utilisent des DSLR pour sur des grosses productions préfèrent filmer en profile neutre, et non en flat. En gros, soit vous privilégiez la plage dynamique légèrement étendue avec un profile flat, soit vous privilégiez les couleurs avec le profile neutre.

Alerte surexposition  (menu onglet 4)

Cette fonction va faire clignoter sur votre écran LiveView les zones surexposées de votre image. Ca peut être pratique en photo, mais en vidéo elle devient génante plus qu’autre chose. A désactiver.

Réglage à effectuer : Désactiver la fonction « Alerte surex »

Arrêt auto (menu onglet 5)
act of valor 5d mk ii canon
5d mk ii sur trépied pour le film « Act of Valor » (2012)

Beaucoup de personnes désactivent l’arrêt automatique du boitier en vidéo. Le résultat est que votre boitier va rester allumer constamment, et quand vous êtes en mode « LiveView » (en mode vidéo), c’est la dernière chose à faire. La raison est simple : si vous laissez votre boitier en mode vidéo (LiveView), sur un trépied par exemple,  quand vous n’êtes pas en train de filmer, votre capteur va chauffer inutilement, et le résultat sera une augmentation du FPN (fixed pattern noise). Je tiens à rappeler que ces boitiers sont avant tout des appareils photos, et non des cameras vidéos. Même si ils sont utilisés en vidéo, ils n’ont pas été conçus pour un usage intensif de vidéo. Ils n’ont pas été conçus pour filmer par exemple pendant 2 heures non stop. Le capteur de votre canon 5D n’a pas le même système de refroidissement qu’une camera vidéo digitale professionnelle… dédiée à la vidéo. Le capteur de votre 5D est donc sensible à surchauffer. Et quand il surchauffe, la qualité d’image va se dégrader, et vous allez voir apparaître du bruit supplémentaire et des défauts sur l’image, du FPN.

Je vous conseille de mettre l’arrêt auto sur 8 minutes. Comme ça, si entre 2 prises de vues vous avez besoin de faire des réglages lumières par exemple sur votre scène, ou si vous devez parler avec des personnes et que vous oublier votre boitier, il va automatiquement s’éteindre, et le capteur ne chauffera pas inutilement.

Réglage à effectuer : Mettre l’arrêt auto sur 8 minutes

Luminosité LCD (menu onglet 6)

Réglé sur 4 ou 5, votre écran LCD reste bien visible, et vous donne le meilleur contraste et la meilleure plage dynamique que votre boitier peut capturer. Eviter de régler la luminosité plus haute que 5. C’est une erreur que font certaines personnes. En poussant la luminosité trop haute, les couleurs, le contraste et la plage dynamique de l’image sont beaucoup trop altérés, et ne correspondent plus du tout à la réalité de l’image que vous êtes en train de filmer.

Réglage à effectuer : Passer en mode manuel, et régler la luminosité sur 4 ou 5

Réglages fonction visée/vidéo (menu onglet 6)

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Ce réglage permet d’activer l’enregistrement des vidéos.

Réglage à effectuer : Séléctionner « Réglage fonc. VD » et choisir Photo+vidéo 

 

 

 

Taille enregistrement vidéo (menu onglet 6 > menu video)

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Le standard cinéma est 24 images par secondes. C’est ce qui se rapproche le plus d’un mouvement naturel à l’oeil humain. On choisi donc 24 images secondes en Full HD.

Réglage à effectuer : Séléctionner 1920×1080 24

 

 

 

Enregistrement son (menu onglet 6 > menu video)

Laisser l’enregistrement du son en automatique. J’enregistre toujours le son à part. Actuellement, j’utilise un Zoom H5 pour enregistrer le son. Le son du micro du boitier n’est pas du tout exploitable de manière professionnelle pour de la vidéo. Si vous enregistrez le son à part, vous utiliserez donc le son interne du boitier pour synchroniser vos vidéos.

Vous pourrez également enregistrer le son avec un micro que vous branchez directement sur le boitier, comme le Rode VideoMic Pro qui est un très bon micro pour commencer, qui se branche directement sur votre boitier Canon.

Réglage à effectuer : son auto

C.Fn I Exposition / Palliers de réglages d’expo (menu onglet 8 > Exposition > 1)

En video, si vous utilisez des optiques Canon par exemple, vous pourrez régler l’ouverture à l’aide de la molette au dos du boitier. Plus votre réglage est précis, plus vous obtiendrez l’image que vous souhaitez. On choisis donc de régler l’exposition par palliers de 1/3. Cela donne plus de précision que par palliers de 1/2.

Réglage à effectuer : Pallier 1/3

C.Fn II Image / Priorité hautes lumières (menu onglet 8 > Image > 3)

Cette fonction qui peut être un avantage en photo, est à éviter en vidéo. Votre boitier essaiera d’effectuer un contrôle sur les hautes lumière, ce qu’on ne souhaite pas en vidéo.

Réglage à effectuer : désactiver

C.Fn II Image / Correction auto de luminosité (menu onglet 8 > Image > 4)

Cette fonction est à désactiver complètement pour la vidéo ! Sous crainte de voir votre image en vidéo avoir un rendu catastrophique !

Réglage à effectuer : désactiver

C.Fn II Image / Réduction bruit en ISO élevée (menu onglet 8 > Image > 2)

Fonction à désactiver absolument, si vous cherchez à avoir le meilleur rendu possible d’image en terme de qualité. Cette fonction va essayer de réduire le bruit sur l’image quand vous montez en ISO, mais pour cela, elle va adoucir et légèrement flouter l’image…. Et enlever une partie de la netteté... Ce que l’on veut éviter. Je vous conseil de toujours utiliser des solutions software pour gérer et enlever le bruit sur vos vidéos. J’utiliser personnellement le denoiser de Red Giant. Il y a d’autres très bonnes solutions comme le plugin Neat Video qui est un très bon dénoiser. Davinci Resolve (version studio) possède aussi un denoiser.

Réglage à effectuer : désactiver

4. Autres réglages 

Le focus = manuel !

Je ne vais pas m’étendre sur ce point, mais bien évidemment, le focus en vidéo sur les DSLR se fait toujours en manuel, assisté d’un follow focus si votre budget le permet.

Le focus se fait à l’aide de l’écran LCD, en zoomant sur votre image avant l’enregistrement. Si vous devez changer votre focus pendant l’enregistrement, réfléchissez à vous équiper d’un viseur avec loupe, ou bien un moniteur externe, ou encore un EVF.

Réglages utilisateurs

D3S_1705-1200Une très bonne technique à utiliser est d’enregistrer tous les réglages que vous venez de faire ci dessus, sur un profile utilisateur. Le Canon 5D mark ii vous permet d’avoir 3 profils utilisateurs enregistrés. Vous pouvez y accéder en tournant la molette sur le haut du boitier. Si vous utilisez votre boitier pour de la photo et de la vidéo, vous pouvez faire un réglage C1 pour les paramètres de photo par exemple, et un réglage C2 pour les paramètres vidéos. Une fois que vous tournez votre molette en C2 Vidéo, vous n’aurez plus qu’a changer votre réglage ISO et votre ouverture, et vous pouvez commencer à filmer… Ca peut éviter pas mal de mauvaises surprises, si vous utilisez votre boitier également pour de la photo…

Pour enregistrer vos réglages : une fois que vous avez finis de faire vos réglages > menu 7 > réglages utilisateur > enregistrer

Réglage à effectuer : enregistrez tous vos réglages vidéos sur un profil utilisateur

Remarque sur l’utilisation du mode priorité vitesse (Tv)

Dans certains cas, il peut être judicieux de passer en mode priorité vitesse, et de laisser le boitier régler lui même l’exposition en changeant l’ouverture. Ca peut être le cas par exemple si vous filmez un reportage, et que vous ayez à filmer sur le même plan des personnes en intérieur puis en extérieur. Comme par exemple si lors d’un mariage, vous filmez les mariés dans l’église et vous les suivez dans l’église jusqu’à leur sortie de l’église sous les confettis (ou le riz!), et que vous vous retrouviez subitement en plein soleil. Si vous souhaitez avoir toute la scène sur un même plan, placez la molette en priorité vitesse (Tv).

 

Voilà, votre boitier est réglé au mieux pour que vous commenciez à shooter votre prochain long métrage…. ou le prochain MARVEL ! 🙂

Filmer avec un Canon 5D mark ii pour un rendu Cinéma – partie 1 : introduction

Filmer avec un Canon 5D mark ii pour un rendu Cinéma – partie 1 : introduction

Bienvenue dans cette série, intitulée « Filmer avec un Canon 5D mark ii pour un rendu Cinéma ».
Le but de cette série est d’explorer les possibilités du Canon 5D mark ii, dans une finalité de créer des images vidéo se rapprochant de la qualité d’un film projeté en salle de cinéma.

Est-ce possible d’obtenir la même qualité qu’un film au cinéma avec une camera à moins de 1000€ d’occasion ? Est-il possible de projet l’image de ce boitier sur grand écran ? Est-ce vraiment possible d’arrivé à de très bon résultats avec un budget « amateur » très loin des budgets multi-millions de dollars d’Hollywood ? C’est ce que nous allons essayer d’explorer et de répondre au travers de cette série.

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Un Canon 5D mark ii équipé d’une optique Panavision

Pourquoi un vieux boitier comme le 5D mk ii ?

Tout d’abord, j’ai choisi d’explorer ici principalement le Canon 5D mark ii, car même si ce boitier commence à dater (il est sortit en 2009, et n’est plus commercialisé en neuf aujourd’hui),il reste aujourd’hui un des meilleurs choix en terme de rapport qualité/prix pour faire de la vidéo professionnelle haute qualité, en se rapprochant au mieux d’un rendu « cinéma ». On peut trouver ce boitier d’occasion à moins de 1000€, et à ce prix là, il y a très peu de cameras équivalentes qui permettent d’obtenir les résultats du 5D mk ii.
Avant d’aller plus loin, beaucoup de personnes favorisent des cameras comme le Panasonic GH4 (qui permet d’avoir de la 4K) ou bien le Sony A7S ii (qui donne aussi de la 4K, avec une stabilisation et de très bonnes possibilités en basse lumière), et pour faire de la vidéo, ce sont de très bonnes cameras. Mais selon moi, le GH4 ou le Sony restent très loin derrière quand on parle d’obtenir un réel « rendu cinéma ». Le rendu final sera plus proche d’un rendu « vidéo » que d’un rendu « cinéma », ce que l’on cherche à obtenir ici, pour un grand nombre de raisons que nous verrons au fur et à mesure de cette série.

Image 3
Une image du Film Act of Valor (Mike McCoy, Scott Waugh – 2012), tourné au Canon 5D mark ii (cliquez pour l’image en pleine résolution)

Le 5D mark ii a certe un grand nombre de désavantages, comparé à certaines caméras plus récentes. Pour ce qui nous concerne (filmer des images), les principaux désavantages du 5D mark ii par rapport à certains de ses concurents plus récents sont :
– Limité à 30 images/seconde. Donc pas de possibilité de faire du slow motion, ou bien en passant par un software, tel que twixtor, mais qui diminuera forcément la qualité de l’image finale. Mais la qualité de l’image, c’est ce que nous recherchons ici, en priorité. Ce point est très important, car si vous voulez que vos images, une fois montées, étalonnées, exportées et compressées en H.264 s’approche d’un rendu de haute qualité, le premier point essentiel à prendre en compte est le suivant : ne jamais sacrifier la qualité de l’image dans tout votre processus de production. Nous voulons donc créer notre production vidéo en acceptant les limitations techniques des différents appareils que nous utilisons (camera, optique, filtres, hardware, software…) et en essayant de ne jamais outrepasser ces limitations, dans le but d’obtenir un résultat, en sacrifiant la qualité d’image. A quelques exceptions près bien sur, que nous verrons plus tard.

Donc, pour résumé, avec le 5D mark ii, on reste à 24 images / seconde, et on fait une croix sur le slow motion, dans la grande majorité des cas. On accepte cette limitation, à la faveur de la qualité finale d’image.

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Un Canon 5D Mark ii (avec un 24-70) sur le tournage de Marvel Avengers (Joss Whedon – 2012)

– Limité à une résolution de 1920×1080. En gros, on oublie la 4K. On ne va pas rester longtemps sur ce point pour le moment (les avantages des images en 4K), on y reviendra par la suite.

– Le moiré. Le capteur de ce boitier a un problème important de moiré. Je reviendrai plus tard sur ce phénomène, qui peu être un vrai problème dans certaines situations. Là encore, pour le prix de ce boitier à moins de 1000€, on accepte cette limitation, et on sait que l’on aura des situation de moiré très désagréables, qu’on le veuille ou non.

Ce sont les 3 principaux désavantages que l’on sacrifie et que l’on accepte, en échange de possibilité de l’obtention d’un rendu cinéma, avec une camera à moins de 1000€. Il y a bien sur d’autres limitations (comme le rolling shutter), mais qui sont souvent commune à beaucoup de cameras à capteur CMOS, de DSLR ou de camera à moins de 5000 €. Nous aurons l’occasion de revenir sur ces autres limitations par la suite.

 

A suivre dans le prochain article :

Qu’est ce que le rendu cinéma ? De quoi parle t’on au fait ?